Avent 2020

Les jours s’égrainent jusqu’à Noël. Chaque jour une pensée, une citation, une image, une idée… choisis de manière totalement subjective. Voici mon calendrier de l’Avent.

Jeudi 24 décembre

Qui sait si l’enfant de Noël n’aurait pas dû naître des siècles plus tôt, mais qu’il avait toujours manqué, jusque-là, le oui de Marie, le oui de Joseph aussi, pour que la vie divine advienne d’une manière particulière dans la chair humaine ?

Une perle dans le très beau message du pasteur français James Woody Une naissance bouleversante. A lire intégralement!


Hier soir Arte diffusait le concert du génial pianiste Chilly Gonzales qui revisite les mélodies traditionnelles de Noël en mode mineur « A Very Chilly Christmas ». Je n’ai pas encore eu le temps de l’écouter mais c’est au programme un de ces jours! Voici de quoi nous faire envie:

Mercredi 23 décembre

En pleine rédaction du culte de Noël, il y a des paroles qui font du bien!

Moi le Seigneur, je sais bien quels projets je forme pour vous; et je vous l’affirme: ce ne sont pas des projets de malheur mais des projets de bonheur. Je veux vous donner un avenir à espérer.

Jérémie 29,11

Mardi 22 décembre

Une prière écrite par une intelligence artificielle!
Pour en savoir plus, lisez l’article d’Olivier Keshavjee Et les ordinateurs se mirent à prier… c’est aussi ça l’esprit de Noël!

Lundi 21 décembre

Il y a tout juste 13 ans, ma vie a changé. Et je me souviens très bien qu’après une longue et éprouvante journée, je me suis retrouvée seule dans le couloir de la maternité, mon bébé tout frais dans les bras et je me suis demandé: à quoi ressemblera le monde dans lequel grandira ce petit bonhomme?…
Treize ans plus tard, je continue à me dire que si nous n’écoutions que la froide raison, il ne faudrait plus faire d’enfants. Le monde est trop cruel, l’équilibre écologique trop précaire, l’avenir trop incertain. Mais je continue à croire que chaque naissance est un signe d’espérance et je vis de cette espérance.

Je crois que Dieu crée la vie pour le beau et pour le bon.
Je crois que le demain du monde n’est pas déterminé et gris.
Je crois que la foi nous tient debout, lucides face à la réalité, courageux·ses face aux défis, déterminé·e·s face à l’avenir.

Et avec Martin Luther King Jr:

je crois que la vérité et l’amour sans condition auront le dernier mot effectivement. La vie même vaincue provisoirement demeure plus forte que la mort.

Je rends grâce pour le merveilleux petit garçon qu’il était et le magnifique et lumineux jeune homme qu’il devient.
Joyeux anniversaire, Lucien!

4e dimanche de l’Avent

Voici la dernière semaine de l’Avent qui s’ouvre. Plus que quelques jours nous séparent de Noël. La 4e bougie allumée, je lis l’Avent en vers:

Quatre flammes s’allument
points cardinaux d’un flou que je peine à nommer

Bordée de lumière, la petite que j’étais
abandonne ses peurs au lit du doute,
se lève pour enfin chanter
« mon âme, bénis le Vivant
qui rend à l’aride grisaille sa viridité,
et fait jaillir en nos creux des sources insoupçonnées »

Et je poursuis, à la lueur des flammes,
« Tu as pour manteau la lumière, Ô Toi le Vivant
Tu es ma joie, ma douceur, ma force
ma rivière et mon pré,
et je sais que je t’aime »

Aux quatre points cardinaux de moi
je le répéterai
jusqu’à ce que cela devienne réalité.

Samedi 19 décembre

Et si à Noël nous espérions aussi la naissance d’une Église renouvelée?

Olivier Keshavjee me donne bien à réfléchir à la lecture de son dernier article: Petite Église mourante recherche urgemment des grands-parents pour lui permettre de se renouveler.


La crèche du photographe neuchâtelois Matthieu Spohn.

Vendredi 18 décembre

Arriver à Noël, c’est fatigant, éreintant ! Marie est fatiguée. Les bergers sont fatigués. Les mages sont fatigués. NOUS sommes fatigués ! Les âmes et les corps sont fatigués, éreintés…

Les jours qui précèdent Noël sont chargés et intenses. Intenses en émotions, en rencontres, en échanges. Intenses aussi en rendez-vous, en petites et grandes choses à faire, en textes et cartes à écrire, en attentions portées aux autres. En cette fin de semaine, une perle: la méditation Sur la route de Laure Devaux Allisson. Merci pour ce moment de bien-être du corps et de l’âme.

Jeudi 17 décembre

Une parole offerte ce matin:

Si j’avais la foi comme un grain de moutarde, je pourrais déplacer des montagnes. Mais avec la foi qui est la mienne, Seigneur, donne-moi la force de gravir celles qui se dressent sur mon chemin.

Marion Muller-Colard, Éclats d’Évangile

Merci Anne-France!


Une équipe de jeunes collègues, sous la direction de Maëlle Bader, a réalisé un très joli film à partir du conte Le mage aux mains vides que j’avais publié l’an dernier. Bravo à toute l’équipe et merci de m’avoir fait redécouvrir ce récit 🙂

Mercredi 16 décembre

Dans la vitrine d’un opticien en ville de Neuchâtel trône cette Collégiale et d’autres monuments locaux réalisés en Légo. En admirant le travail et le minutie, je repense au génial BrickBible: les Écritures en Légo de la Genèse à l’Apocalypse.

Mardi 15 décembre

Brûlante évocation de l’Avent par Elio Jaillet: Flamme. C’est beau, c’est puissant. C’est inattendu et poétique. Un feu qui m’embrase en cette journée pluvieuse. Merci!


Comment prier et remettre le monde entre les mains de Dieu en cette période de pandémie? Une proposition de prière d’intercession à faire sienne.


Aujourd’hui, sur le site de la paroisse, François Courvoisier nous fait découvrir un blues de Noël « Please come Home for Christmas ». J’écoute les autres versions de cette chanson et j’ai une préférence pour celle des Eagles.

Lundi 14 décembre

Je suis gâtée! Petits biscuits trouvés dans ma boîte à lait (merci les voisins!) , magnifique cornet de Noël confectionné pour les fidèles du Café-contact de la paroisse (en pause depuis des semaines maintenant), chocolat Walder envoyé par mon Église. Les attentions culinaires ponctuent ce temps de l’Avent pour le bonheur de mes papilles. Miam!

La vie, c’est comme une boîte de chocolats : on ne sait jamais sur quoi on va tomber!

Forrest Gump, 1994

3e dimanche de l’Avent

Elle a une voix fantastique Barbara!

Clémence, 9 ans

Joyeux Noël!

Samedi 12 décembre

Éternel est ton amour
et ta fidélité dure à toujours
quand même la nuit s’étendrait
jusqu’à contenir le jour
éternel est ton amour

Éternel est ton amour,
et si j’en viens à douter
si le désespoir l’emporte,
si la peur devient trop forte,
ta fidélité encore et toujours
saura me porter

Éternel est ton amour
c’est mon fort, c’est ma tour
au plus fort de la nuit
puisque tu l’as dit
j’attendrai ton secours
me mettant à l’abri
de ta fidélité, toujours

Éternel est ton amour
c’est lui qui me tiens
quand je ne crois plus rien
c’est lui qui me porte
quand le malheur l’emporte
il sera là demain
encore et toujours
car fidèle est ton amour
quand le mien ne l’est plus

Un poème de l’Avent parmi beaucoup d’autres sur le très riche site L’Avent en vers.

Vendredi 11 décembre

Ma collègue et amie Laure Devaux Allisson propose sur son blog Lumières! une méditation guidée à la lumière de l’évangile de Jean. Merci à elle! Et n’oubliez pas de préparer un petit chocolat (ou même plus qu’un) pour vivre cette célébration 🙂

La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas accueillie. Cette lumière était la vraie lumière qui, en venant dans le monde, éclaire tout être humain.

Évangile de Jean 1,5


Cet après-midi, j’ai présidé la cérémonie d’à-Dieu de René Péter-Contesse. Pasteur retraité, mais surtout très grand connaisseur de l’Ancien Testament et ancien bibliothécaire de la bibliothèque des pasteurs. Il a fait partie dans les années 80 de la petite équipe de spécialistes réunie pour établir la traduction en français courant de la Bible, puis il a traduit le livre du Lévitique pour la TOB. Il avait choisi pour figurer sur le faire-part de décès le texte suivant:

Éternel, fais-moi connaître tes voies,
Enseigne-moi tes sentiers.
Fais-moi marcher dans la voie de ta vérité et instruis-moi.

Psaume 25.4-5

À Dieu, René!

Jeudi 10 décembre

J’ai passé ma matinée dans le temple de Colombier, prête à accueillir celles et ceux qui souhaitaient y passer un moment avec moi. Les rencontres ont été riches et les échanges pleins de sens. Merci à elles et eux! Voici quelques perles pêchées au gré de la matinée.


On a demandé à Luther que feriez-vous si on vous annonçait la fin du monde. « Je planterais un pommier. »


On dirait que cela ne vous suffit pas d’épuiser la patience des hommes et qu’il vous faut aussi épuiser la patience de Dieu.

Ésaïe 40,10


Discussion sur cette période de frustrations qui nous fait prendre conscience des privilèges dont nous n’avions même plus conscience, de toutes ces choses qui nous semblent « normales » alors qu’on peut les perdre. Et quelqu’un dit :

Le sucre, c’est ce truc qui donne un mauvais goût au café quand on oublie d’en mettre.

J’adore! Même si je préfère le café noir 😉


Lu dans la vitrine du temple de Bevaix.
Ne suis-je pas justement capable de donner ce que j’ai moi-même reçu de Dieu?!?

Mercredi 9 décembre

Un choix de livres protestants à offrir à Noël par Nicolas.


Une couronne de l’Avent d’un genre nouveau

Mardi 8 décembre

Vous savez d’où vient la tradition de décorer le sapin avec des boules de Noël ou celle de la bûche? Le pasteur français Jean-Luc Gadreau propose un calendrier de l’Avent fait de brèves vidéos sur l’histoire de ces traditions. Je choisis celle d’hier sur Luther vs St-Nicolas, mais allez faire un tour sur sa playlist YouTube pour visionner les autres!

Lundi 7 décembre

Ces jours, mes poules ont tendance à se faire la malle! Est-ce parce qu’avec l’hiver elles trouvent moins de vers de terre dans le jardin ou souffrent-elles d’une forme de syndrome du confinement chez les gallinacés qui éveille en elles des envies de découvrir de nouveaux horizons? Je l’ignore. Toujours est-il que je me retrouve à traverser les rues du villages avec une poule sous le bras pour les ramener à bon port et que cette situation cocasse permet des rencontres et des échanges sympathiques avec les passant·e·s.

 

Jérusalem, Jérusalem, toi qui mets à mort les prophètes et tues à coups de pierres ceux que Dieu t’envoie! Combien de fois ai-je désiré rassembler tes habitants auprès de moi comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, mais vous ne l’avez pas voulu!

Matthieu 23,37

Dans le prologue de son évangile, Jean évoque la Parole et la Lumière pour signifier le Christ. « La lumière brille dans l’obscurité, mais l’obscurité ne l’a pas reçue (…) Celui qui est la Parole était dans le monde. Dieu a fait le monde par lui et pourtant le monde ne l’a pas reconnu. » (Jean 1,9-11). Matthieu lui utilise l’image de la poule qui couvre les poussins de ses ailes.

Et tous deux se rejoignent dans le constat: … le refus. Pourquoi l’humanité refuse-t-elle la lumière, la parole, la protection que Dieu cherche à lui offrir?

Elisabeth, Kate et Meghan. Hiver 2019

2e dimanche de l’Avent

Tombé du ciel rebelle aux louanges
Chassé par les anges du paradis originel
Tombé d’sommeil, perdu connaissance
Retombé en enfance au pied du grand sapin de Noël
Voilé de mystère sous mon regard ébloui
Par la naissance d’une étoile dans le désert
Tombée comme un météore dans les poches de Balthazar
Gaspard ou Melchior, les trois fameux rois mages
Trafiquants d’import export

Samedi 5 décembre

La liberté c’est choisir ses contraintes.

Jean-Pierre Rochat, écrivain et agriculteur

J’avais noté cette petite phrase, dite par Jean-Pierre Rochat au micro de la RTS en 2019. Je découvre ce matin qu’il vient de sortir son nouveau livre: Roman de gares. Voici un titre sur la liste des prochains livres à aller acheter dans la petite librairie en face de chez moi!

Vendredi 4 décembre

Accompagnement d’une famille en deuil. La défunte était boulangère. Je me plonge dans les textes de la Bible autour du pain, et pour commencer le récit de Noël: Jésus naquit à Bethléem. En hébreu (בֵּית לֶחֶם) beth (maison) lehem (pain): la maison du pain.

Parmi les nombreuses références au pain dans la Bible, je choisis ces deux:

Jésus déclara: Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. Jean 6,35

Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, leva les yeux vers le ciel et prononça la prière de bénédiction. Puis il rompit les pains et les donna aux disciples afin qu’ils les distribuent à la foule. Il partagea aussi les deux poissons entre tous. Tous mangèrent et furent rassasiés. Marc 6,41-42

L’Avent, c’est laisser pousser en nous l’espérance comme le levain. Dans la gratitude de ce qui est donné: se sentir rassasié de ce qui est, sans porter notre regard sur ce qui n’est pas (ou plus). C’est laisser grandir en nous la foi pour accueillir celui qui vient tout frais, tout chaud, donner sens à nos existences.


Merci à Sonja qui m’a proposé un choix de textes et de citations pour le temple ouvert de l’Avent. Celui-ci entre en résonance avec ce pain qui rassasie.

Il ne faut pas pleurer parce que cela n’est plus, mais sourire parce que cela a été.

Marguerite Yourcenar


Et une recette de bonhomme en pâte. Miam!


 

Jeudi 3 décembre

J’ai passé ma matinée au temple de Colombier, alternant des temps d’échanges avec celles et ceux qui sont venu·e·s m’y rejoindre pour quelques minutes ou une heure entière, et des temps où je me suis retrouvée seule. J’ai écouté l’Oratorio de Noël de JS Bach, compositeur qui m’accompagne chaque année à Noël comme à Pâques. C’est justement cette pièce qui était au programme des concerts de Noël du Chœur de Colombier-La BARC dont je fais partie. Des concerts qui naturellement ont été annulés, comme l’avaient été les concerts de Pâques de l’an dernier. Triste année 2020 pour la musique… mais quelle joie d’entendre cette œuvre (même sur CD) emplir l’espace de ce temple!

Avec Bach, la beauté est au service de l’essentiel.

Jean-Christophe Robert, pasteur et hautboïste professionnel

 

Mercredi 2 décembre

Entendu au détour d’une conversation: « Merci Monsieur. Vous avez bien fait de me déranger. »

Moi je n’aime pas être dérangée, interrompue dans ce que je fais. Par politesse, je dirais certainement à une personne qui s’excuserait de m’avoir dérangée qu’elle ne m’a pas ennuyée. Mais lui dirais-je: vous avez bien fait de me déranger !?!


Souvenir d’Allemagne. Dans la vitrine d’une église à Karlsruhe « Bitte stören ».


Voilà qui me donne à penser dans cette période de préparation à Noël où nous proclamons la venue dérangeante d’un Sauveur et qui me fait penser à cette chanson de Lynda Lemey : j’veux pas d’visite!

Mardi 1er décembre

Surprise en ouvrant la première fenêtre du calendrier de l’institution Lavigny: l’image est identique! Et si la surprise résidait dans le fait de découvrir autrement ce qui est déjà sous nos yeux?

 

 

 

 

 

 

 

Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir, de manière peu claire, mais alors nous verrons face à face; aujourd’hui je connais partiellement, mais alors je connaîtrai complètement, tout comme j’ai été connu.

1 Corinthiens 13,12


Invitation à une méditation sonore guidée par Elio Jaillet. Je découvre autrement le Psaume 137, réécrit par Christian Vez et chanté par Sinead O’Connor.


J’apprends le décès de la chanteuse Anne Sylvestre et avec elle:

J’aime les gens qui doutent
Les gens qui trop écoutent
Leur cœur se balancer
J’aime les gens qui disent
Et qui se contredisent
Et sans se dénoncer

Et je réécoute avec joie cette chanson, reprise par Albin de la Simon, Jeanne Cherhal et Vincent Delerm.

Lundi 30 novembre

Écrire chaque jour quelque chose durant toute la période de l’Avent n’est pas mon idée mais celle de mon mari Nicolas qui va faire de même sur son blog, il y partage ses réflexions. Allez y faire un tour!

Plein de ressources pour ce temps de l’Avent sur le site de Philippe Golaz.


La semaine dernière, j’ai partagé des photos de numéros de rue qui peuvent être utilisés pour un calendrier de l’Avent. J’apprends que quelqu’un va envoyer chaque jour à 3 personnes seules: la photo du numéro du jour avec un petit mot. Bravo et merci à elle pour le bien qu’elle va faire à tou·te·s les destinataires de ses gentilles attentions.


Cette chanson me trotte dans la tête depuis ce matin…

La vie savez-vous n’est pas longue et à faire les choses à moitié
On la traverse à peine et on voit qu’on est passé à côté

… refrain de la merveilleuse chanson Joli foutoir de Sarcloret, qui a été chantée par Le Bel Hubert en duo avec Yves Jamait (sur l’album Victor, ma vache et moi). Je ne trouve malheureusement pas cette version sur internet. Prenez le temps d’écouter et de lire les paroles de cette chanson, de vous laisser entraîner par le rythme du phrasé.

 

1er dimanche de l’Avent

Dimanche 29 novembre. Jour de votations. La règle de la double majorité du peuple et des cantons aura eu raison de l’initiative pour les multinationales responsables.

Je vous le déclare c’est la vérité: toutes les fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.

Matthieu 25,40