L’ombre du grenier


J’ai tenté quelque chose. Créer un conte de Noël avec l’aide de l’intelligence artificielle! Le conte ci-dessous, Une observatrice éclairée, a été conçu avec l’IA. C’est d’ailleurs elle qui a proposé ce titre.

Pour tout dire, utiliser l’intelligence artificielle n’est si facile que cela car il s’agit de donner les bonnes impulsions, de recentrer lorsqu’elle s’égare, de formuler clairement ce que l’on souhaite au cœur du message, bref d’orienter l’outil pour qu’il façonne une histoire qui ait un tant soit peu de corps. Malgré mes efforts je ne suis pas tellement satisfaite du résultat. A mon sens, les personnages manquent de profondeur. Peut-être faudrait-il encore développer et poursuivre les échanges avec l’IA. Ou alors faudrait-il abandonner totalement l’histoire et recommencer à zéro.

Ce qui m’a semblé le plus compliqué, c’est de lui faire intégrer des dimensions théologiques. Je n’ai jamais obtenu de résultat satisfaisant dans ce domaine. Soit elle cite de manière massive des versets bibliques, soit elle inclut des concepts sans chercher les intégrer dans le narratif. Il m’a été impossible de lui faire développer un récit intégrant subtilement de la théologie.

Une narration intégrant subtilement une dimension théologique, voilà exactement ce que j’attends d’un bon conte de Noël. Il reste donc encore un peu de travail pour les théologiennes et les théologiens, ouf!

Voici donc ce récit. Il serait aussi possible de partir de là et de développer soi-même les personnages, de reprendre ce qui est bon et d’améliorer ce qui est insatisfaisant. Ce pourrait être un travail de « collaboration » intéressant entre une base créée par l’IA et améliorée par l’intelligence humaine.

Ci-dessous, vous trouverez aussi une évocation. Une fois le conte créé, je lui demandé d’en inventer une version courte et poétique. Je trouve cette dernière plutôt réussie.

A vous de juger et si vous en développez des versions améliorées, n’hésitez pas à me les envoyer.

Une observatrice éclairée

Je suis Cannelle, une petite souris qui, chaque année, observait avec curiosité et fascination les humains préparer Noël dans ce vieux grenier confortable.

Cette année-là, quelque chose de différent flottait dans l’air. Les humains semblaient pressés, mais une chaleur particulière emplissait leurs échanges. Les sourires étaient plus nombreux, les paroles plus douces, comme si un doux vent de changement soufflait dans la maison.

La veille de Noël, la famille s’est rassemblée autour d’une table, illuminée par des chandelles vacillantes.

Ce sapin est magnifique cette année, maman, dit une voix douce.

Oui, tu as raison. Ton père et toi avez fait du bon travail, répondit une femme plus âgée.

Pendant ce temps, le père, avec son fils à ses côtés, décorait le sapin. Te souviens-tu quand nous le faisions ensemble quand tu étais petit?, demanda-t-il, un sourire tendre aux lèvres.

Le fils acquiesça avec un large sourire. C’étaient des moments spéciaux, papa.

Je les observais attentivement, captivée par leurs échanges. Les rires, les histoires du passé et les promesses pour l’avenir remplissaient la pièce. Il y avait quelque chose d’étrangement beau dans ces moments simples, comme si une lumière particulière brillait dans les cœurs.

Soudain, la porte s’ouvrit et une femme plus âgée entra, portant des cadeaux. Je suis désolée d’être en retard. J’ai apporté quelque chose pour chacun, dit-elle doucement.

Grand-mère, tu es toujours la bienvenue, peu importe l’heure, répondit la femme plus âgée avec tendresse.

Les cadeaux furent distribués avec soin, mais ce n’était pas leur valeur matérielle qui importait le plus. C’était l’intention, l’amour et l’attention portée à chacun qui étaient palpables dans la pièce.

Cependant, quelque chose clochait. Un regard fugace, une hésitation dans les gestes de la grand-mère laissaient transparaître une injustice cachée. Elle semblait accorder moins d’attention à certains, distribuant ses cadeaux de manière inégale, comme si certains membres de la famille comptaient moins à ses yeux.

Cette injustice me troubla profondément. Pourquoi certains méritaient-ils moins d’affection ou d’attention que d’autres? N’était-ce pas contraire à l’esprit même de Noël, celui de la générosité et du partage sans condition?

J’ai réalisé que cette injustice était révélatrice. Elle éclairait non seulement les failles de la grand-mère mais aussi les miennes. Étais-je moi-même coupable de ne pas partager également mon attention entre tous ceux que j’observais?

Cette réflexion m’a chamboulée. Noël était censé être un moment de générosité, d’amour et d’égalité. Et pourtant, je percevais l’injustice même au sein de cette célébration.

De retour dans mon petit coin du grenier, une transformation s’était opérée en moi. J’avais appris quelque chose de précieux ce soir-là. Noël, ce n’était pas seulement un échange de cadeaux, mais un échange de quelque chose de profond, quelque chose qui transcende les différences et nous unit tous.

Alors que je réfléchissais à cette injustice ressentie dans les actions de la grand-mère, j’imaginai comment je pourrais agir différemment. Je pourrais offrir des moments d’attention égale à tous ceux que j’observais, être témoin des petites joies de chacun, et répandre un peu de compassion là où elle semblait manquer.

Peut-être pourrais-je faire entendre ma voix de souris, même de manière subtile, pour encourager une distribution plus équitable d’affection et d’attention, pour témoigner de la beauté des petits gestes généreux, pour montrer que chacun mérite d’être vu et aimé.

Dans le silence de mon coin du grenier, je me promis d’être une souris qui témoignerait non seulement des injustices, mais qui chercherait également à changer les choses, à sa manière, même en étant petite et observatrice.

Une évocation


Dans l’ombre du grenier, Cannelle épie,
Noël s’invite, chaleur dans le frisson.
La famille réunie, rires et souvenirs s’enlacent,
La lumière vacille, l’atmosphère résonne.

Mais une disharmonie s’infiltre,
Les présents partagés en iniquité.
Injustice perçue, trouble dans son cœur,
Noël, mélodie ternie de partage altéré.

Cette réflexion la chavire,
Sa transformation, une promesse silencieuse,
Équité semée, compassion murmurée,
Souris observatrice, témoin des changements.

1 réflexion au sujet de « L’ombre du grenier »

  1. Je vous remercie sincèrement de votre partage des contes et textes autour de cette période de Noël. Je suis touchée par l’histoire de la petite souris.

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