Prédication du dimanche 12 novembre sur Philippiens 4,4-9. Lecture d’extraits de Exode 14-15.
Le week-end dernier, je l’ai vécu avec les catéchumènes et quelques 5000 autres jeunes protestants à Genève. La Fédération protestante de Suisse (FEPS) avait organisé un festival jeunesse pour marquer le jubilé de la Réforme, événement unique auquel j’ai eu la chance de participer avec eux.
Ce festival RéformAction avait un parti pris assumé: celui de permettre aux jeunes de s’amuser. C’était osé. Car on le sait bien, quand on s’amuse, ce n’est pas sérieux. Et la foi, c’est une affaire sérieuse! C’est quelque chose que j’ai souvent entendu, de manière directe ou indirecte. Il existe le soupçon que si les jeunes ont du plaisir, c’est que le catéchisme est fait à la légère. Comme si il fallait toujours aborder les questions fondamentales avec un air grave. On n’est parfois pas loin de penser que s’ils s’ennuient, c’est la preuve que le caté est bon.
Personnellement, je crois que l’on peut s’amuser, avoir du plaisir à être ensemble, et ainsi installer entre eux et avec nous une confiance propice à l’ouverture, la confidence, l’écoute et le chemin de foi.
Malheureusement, on laisse souvent aux communautés évangéliques le monopole de la fête. Nous les réformés, nous sommes des gens sérieux. Dignes descendants du juriste Calvin. Et nous peinons à faire de l’Évangile une fête.